La forme de cette installation suggère la forme empirique d’un instrument et représente, pour moi, une évocation imaginaire de la musique.
L’air qui circule, les mouvements du vent provoquent le mouvement des lamelles de verre.
En s’entrechoquant, elles émettent un son musical, les filaments de métal en hauteur dans la continuité des lamelles en évoquent les vibrations.
Le son, cristallin, aigu et limpide peut se rapprocher du son du xylophone.
Par percussion directe, il est également possible de provoquer une certaine musicalité.
Le scintillement du soleil sur l’installation renforce sa présence étincelante en lui conférant une « valeur » précieuse et somptueuse.
Cette idée accompagne la création d’un instrument merveilleux et magnifié par la «magie» des sons qu’il produit.

Les pièces que je présente aujourd’hui sont la synthèse de souvenirs personnels, de matériaux d’inspiration collectés au Chili et de résonances particulières, dans un va-et-vient constant entre le temps du voyage et celui de cette exposition.

Dédiée à la Patagonie, elle est également l’occasion de célébrer 30 ans de création artistique par une oeuvre originale dans sa conception et sa valeur symbolique.

L’exposition Patagonia reprend mes sources d’inspiration de prédilection, souvent liées au thème de la nature, et cherche à rendre compte par la matière de l’expérience forte qu’a été ce voyage pour moi.

Cette série d’oeuvres associe des piquets de châtaignier, qui proviennent du plateau de l’Aubrac, et à leur sommet, des fleurs de cristal fusionné et moulé.

Chaque piquet est fiché dans un socle de métal rouillé spécialement conçu et adapté à sa forme.

L’idée est de mettre en avant le contraste des matériaux, entre la matière brute du bois exposé aux intempéries, le métal rouillé et l’aspect coruscant, précieux et onirique de la fleur de cristal.

C’est en effet cet élément de cristal qui capte la lumière et attire le regard en évoquant librement par sa forme irrégulière une fleur de lumière ou de glace, librement inspirée par l’Aubrac, région de contrastes de lumière.

L’installation rassemble plusieurs piquets dont les dispositions variées sont susceptibles de suggérer tantôt un bosquet, tantôt un alignement, tels que nous pouvons les voir dans la nature.

Lieu d’art contemporain, le Lavoir d’Aubais se prête particulièrement aux installations. Invitée en 2011, pour une exposition en plein hiver, j’ai créé ces «stalactites de verre» au dessus des bassins donnant l’illusion d’une fonte de la glace pour les remplir. D’autre part les reflets des stalactites dans l’eau donne au lieu une féerie imaginaire.

Il s’agit de 200 lamelles de verre fusionné, longues de 100 à 200 cm, suspendues pour donner à voir un ensemble insolite, amplifié par la sensation de froid éprouvée.

Dans le cadre de l’événement « De nature à création, le jardin d’Alexandre », je réalise une série d’œuvres directement inspirées par le parc du restaurant Alexandre à Nîmes-Garons.

J’ai été frappée par la prégnance des formes élémentaires, formes brutes ou géométriques, que l’on retrouve dans la taille des arbustes et dans les sculptures déjà installées à demeure dans cet espace. J’ai donc voulu établir un dialogue entre mes propres créations, ces oeuvres et la nature, en m’inspirant de leurs formes, mais aussi des impressions qu’elles suscitent. L’idée est d’explorer les possibilités plastiques de ce dialogue en retenant les thèmes centraux : la compression, la suspension, au travers du cube, de la sphère et de la forme totémique.

Les oeuvres réalisées conjointement avec Pascal Silvestri mêleront verre et végétaux pour évoquer ces thèmes et donner naissance à des créations inédites, en osmose avec cet espace naturel revisité.

Les colonnes bleue et jaune, de part et d’autre, sont chacune caractérisée par le recours à des techniques de travail du verre spécifiques et sont liées par un mouvement dynamique qui recrée, en l’évoquant, la naissance d’un arc roman.

La composition y est plus organisée, plus posée, pour donner à voir une stabilité dans la répétition des signes graphiques et des effets de matières avec une intention d’élan vertical, d’élévation.

Ce travail est également marqué par une idée de temporalité, puisque par ses couleurs, il se situe dans les paysages bucoliques de l’été, des fenaisons et de la terre recouverte d’un manteau doré par le passage des récoltes.

Les gravures réalisées autour des colonnes de verre colorées évoquent les éclats de lumière qui entourent et interprètent les graphismes du motif central de chacune d’elles. Elles donnent un mouvement changeant et dynamique à la lumière tourbillonnant tout autour.

Suite à un séjour d’un mois dans l’île de Tenerife aux Canaries, de retour dans mon atelier, j’ai réalisé une série de pièces directement inspirées du site du TEIDE, sommet de l’Espagne.

Interpellée par l’aspect désertique du lieu, marqué par son ancienne activité volcanique, j’ai créé des « tableaux/sculptures » en utilisant du sable récolté sur place.

Les couleurs utilisées évoquent la roche volcanique noire, la neige du sommet du Teide, le bleu du ciel, le sable du sol…il s’agit bien là d’une interprétation graphique et colorée du lieu.

Les graphismes concis et abstraits sont en accord avec la « rudesse » de l’environnement du Teide.

La colonne de lumière

Ce travail a été réalisé plusieurs fois dans des contextes différents.

Une sculpture de ce type est installée devant un établissement scolaire en Région Parisienne.

Cette colonne pouvant atteindre 250 cm de haut, est composée de pavés de verre grugé et collés les uns sur les autres. L’ensemble constitue une masse de verre verticale particulièrement réceptive à la lumière environnante, permettant ainsi une perception changeante de la sculpture.

Les cairns

Réalisés en pierres et lamelles de verre, ils agissent comme des signaux lumineux pour baliser un parcours. Cette installation a été réalisée dans les Alpes, sur un chemin de randonnée lors d’une résidence.